Les charges de copropriétés ont été multipliées par trois ces dernières années. Tout cela à cause de l’augmentation des salaires des concierges de manière générale.
Mon concierge, je devrais dire, mes concierges gagnent plus qu’un médecin dans un hôpital et le double qu’un enseignant. Salaire brut le mois dernier 12900 pesos soit 3225 US$.
Lorsque vous recevez les charges à payer n’apparaît que cette somme. Je vous recommande d’exiger de votre syndic une copie du bulletin de salaire et là vous allez comprendre pourquoi.
Depuis des années, bien que la loi oblige les employeurs à ne pas dépasser 320 heures supplémentaires par an et par employé, une loi votée à l’époque de De La Rua pour diminuer le chômage, mon concierge bénéficie de plus de 120 heures supplémentaires par mois, dimanche, jours fériés, etc., etc.
Après consultation d’un juge spécialisé dans le droit du travail, on se trouve dans le plus mauvais cas de figure :
1 — on est en faute vis-à-vis de la loi du travail
2 — Ces heures supplémentaires payées sont considérées comme un droit acquis pour le salarié et en aucun cas son salaire ne peut diminuer.
Intéressant cas de figure, car seul le syndic est considéré comme l’employeur et la copropriété comme le payeur.
Il faut donc absolument exiger du syndic qu’il mette fin à cette gabegie. Les concierges iront aux prud’hommes et vont gagner me direz-vous.
Oui, mais :
Les heures supplémentaires vont se transformer en prime due aux salariés pour compenser une perte de salaire et vont se liquéfier avec les augmentations qui continuent à sévir dans une société qui n’a pas su maîtriser son inflation. La somme qu’il faudra payer chaque mois pour ne pas diminuer le salaire des intéressés sera moindre à chaque augmentation.
Ensuite ou en même temps il vous faudra vous en prendre à la responsabilité civile professionnelle de votre syndic. Vous allez gagner, pas certain qu’il vous paiera, mais de fortes chances quand même. Cela implique un autre procès.
Et pour ce qui est des heures à faire de nuit et les jours fériés, tertiarisez le problème et prenez une société de services.
Voilà où nous en sommes de nos réflexions, il est possible que je sois par trop pessimiste ou optimiste. À suivre…