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Archive for the ‘Politique’ Category

Une gamine disparaît, la presse, la télévision, les radios, les associations de quartier se mobilisent pendant des jours entiers pour la retrouver, faisant appel au passage aux artistes, politiques, sportifs tout ce que la société compte de personnages hauts en couleur et qui se prêtent volontiers à cette exposition.
On ne parlera même pas des mails, des murs de Facebook pleins d’appels et de lamentations, des sites dédiés à cette tragédie, des forums divers…
À première vue, pour celui qui arrive dans le pays, ou même pour celui qui y vit depuis quelque temps, c’est l’expression même d’une société solidaire et consciente qui participe pleinement à la vie de son quartier, de sa ville et de son pays.
La dernière mobilisation de cette nature eut lieu il y a 7 ou 8 ans pour un kidnapping, celui de Blumberg.
Dans ces deux cas, les disparus furent retrouvés sans vie. Dans ces deux cas, on a mis le doigt sur l’incompétence d’une police corrompue, bien souvent plus proches des délinquants que de leurs victimes. Les politiques ce sont mobilisés, se sont montrés proches des victimes, attitude de circonstance qu’ils fussent de la majorité ou de l’opposition.
Tout cela pour oublier, que ce sont trois gamins qui sont enlevés tous les jours en Argentine, qu’il y en a 100 qui meurent de faim chaque jour, ce qui est bien pire dans un pays qui se targue d’être le grenier du monde et d’être capable de nourrir la moitié de la population mondiale.
Tout cela sans doute pour faire de temps en temps d’un exemple l’arbre qui cache la forêt, de faire du malheur d’une famille le deuil inconscient de milliers d’autres enfants dont on ne parlera jamais, pour faire croire aussi que la corruption de la police n’est pas la conséquence directe de la corruption des institutions et de ceux qui les servent, enfin pour que la misère et l’indifférence de ceux qui ont la charge de la combattre ne deviennent jamais un sujet d’actualité.

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Impossible d'échapper aux larmes de Cristina

Impossible d'échapper aux larmes de Cristina


On était en droit de se demander pourquoi Cristina avait choisi d’organiser une primaire ouverte dans tout le pays, pour, disait-on, empêcher les petits candidats de venir polluer les prochaines élections présidentielles.
Les sondages la donnaient gagnante au premier tour, d’autant que les règles électorales argentines pour la présidentielle considèrent la majorité acquise à 45 % des votants et même à 40 % si le premier des opposants n’atteint pas 30 %.
À moins qu’elle ne crût pas à ces sondages habituée depuis 8 ans à falsifier tous les chiffres du pays, inflation, chômage et taux de pauvreté, la manoeuvre semblait assez inutile.
Les scandales pour corruption qui s’accumulent depuis 8 ans, la fortune présidentielle qui se multiplie tous les ans pouvaient peut-être faire douter d’un résultat positif.
D’un autre côté l’incapacité de l’opposition à se réunir sous une même bannière, l’absence même d’une forte personnalité capable de mettre en place une logique de confrontation avec un programme défini constituait un terreau fertile au populisme en place depuis 8 ans.
En analysant bien les choses, cette victoire de Cristina, plus de 50 % des voix dans tout le pays, va lui permettre d’asseoir une autorité qu’à l’intérieur même de son parti certains voudraient déjà partager avec elle.
Tout d’abord la CGT, enfant gâté du Kirchnérisme, plus fort que jamais et qui demande depuis quelques mois un rôle politique qu’on lui refuse.
Ensuite de tous ceux, parmi ses amis et compagnons, qui rêvent de la remplacer à l’issu de son prochain et dernier mandat selon la constitution. C’est qu’ils sont nombreux à rêver, à espérer, prêts à tout, même au pire pour être considérés comme les candidats naturels à sa succession.
Le fait de pouvoir s’affranchir de ces obligations et alliances est sans doute positif. Je dis sans doute, car je n’en suis pas sûr, le pouvoir absolu, sans opposition dans le pays et dissidences dans sa propre majorité n’est pas le meilleur moyen de gouverner de manière démocratique surtout lorsqu’on n’y est pas enclin.

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[…]Cette élection ravive le scandale de la politique de stérilisation forcée menée par Alberto Fujimori de 1995 à 2000 avec la bénédiction du FMI et le soutien financier d’ONG, dont le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), peu regardantes sur les méthodes employées.[…]

viaQuand le Pérou pratiquait des stérilisations massives avec la bénédiction du FMI « LA MOUETTE.

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Keiko Fujimori ne se présente bien sûr pas pour revendiquer la liberté de son père condamné pour crimes contre l’humanité et corruption. Seule la cécité due aux périodes électorales peut encore donner crédit à cette assertion de la candidate d’extrême droite. En tant qu’Européen, il est évident qu’on a un peu de mal à comprendre pourquoi elle va rafler la moitié des voix du pays. Quoique…
De l’autre côté, Humala s’est détaché depuis le début de sa campagne de la ligne Chavez qui lui avait fait perdre les dernières élections. Il est d’ailleurs évident qu’il a réussi à convaincre une bonne partie des milieux économiques locaux de sa bonne foi. Il n’en serait pas là aujourd’hui.
Mario Vargas Llosa ne s’y est d’ailleurs pas trompé, voilà un homme qu’on ne peut pas taxer de gauchisme et qui aime son pays en déclarant : «Sans joie, avec beaucoup de craintes, je vais voter pour Humala et je vais demander à tous les Péruviens démocrates de faire de même. Dans cette élection il y a le pire et un moindre mal, et pour moi le pire c’est le retour de la dictature d’Alberto Fujimori à travers sa fille. »
Avant tout, je pense aux Péruviens les plus pauvres, ceux des mines de Puno par exemple, esclaves affamés et impuissants des grandes sociétés minières dans le froid et la rigueur de l’altiplano, oubliés systématiquement par tous ceux qui ont gouverné le pays. Je leur souhaite un avenir, sans beaucoup d’espoir.

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L’affaire Noble Herrera n’en finit pas de remuer l’Argentine : Marcela et Felipe, adoptés par la puissante patronne du groupe de presse Clarín, sont sans doute des enfants volés dans les geôles de la dictature Videla, à la fin des années 70.

Ils refusent que l’on procède à des test ADN pour établir leur filiation avec l’une des familles de disparus.

Jeudi, la Cour de cassation a confirmé qu’il devra être procédé au prélèvement d’échantillons d’ADN, avec ou sans leur consentement.

La décision est assortie toutefois d’une date limite dans les comparaisons avec les profils génétiques des familles de disparus : la date d’adoption de chaque enfant (mai et juillet 1976), ce qui reviendrait à rechercher leur filiation chez seulement une vingtaine de familles.[…]

À lire :Guerre d’ADN pour deux enfants de la dictature argentine | Rue89.

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Voilà une situation que les sondages n’avaient pas prévue. S’il était évident qu’Ollanta Humala sortirait premier des urnes au premier tour, rien ne laissait supposer que la fille de Fujimori serait celle qui devra l’affronter.
Ollanta Humala c’est le clone de Chavez, même s’il se déguise en Lula pour ne pas inquiéter la population, il devra, s’il est élu, emboîter le pas à un chavisme de plus en plus autoritaire.
Autoritaire c’est d’ailleurs le seul point commun qui existe entre ces deux candidats, situés à l’extrême gauche pour le premier, à l’extrême droite pour la seconde.
Les observateurs ont pu penser un moment que Humala aurait à affronter Pablo Kuczynski ou bien Alejandro Toledo et se rassuraient en pensant que dans ces conditions il était fort probable que le rejet d’un populisme à la Venezuelienne mettrait obligatoirement le second arrivé en position pour gagner la présidence comme cela s’était passé lors des dernières élections présidentielles qui avaient donné la présidence à Alan García, pourtant un modèle de corruption lors de son précédent mandat entre 1985 et 1990.
Une petite chance encore pour Kuczynski, même si les sondages à la sortie des urnes le donnent perdant pour que les Péruviens n’aient pas à choisir entre la peste et le choléra.
C’est une opinion personnelle, les Péruviens sont seuls ceux qui devront faire un choix. On peut comprendre néanmoins ce vote de contestation, malgré une croissance très forte ces dernières années, la pauvreté, selon les statistiques nationales, dépasse les 34 % de la population. Une croissance soutenue donc, mais qui en aucun cas n’a changé les conditions de vie des plus pauvres, un terreau fantastique pour tous les populismes, de droite ou de gauche.

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He oui ! Elle est enfin Présidente, la mort de Nestor n’y est pas pour rien, elle peut maintenant assumer la charge qui est la sienne depuis trois ans.
Le FMI est de retour, on accepte le fait que l’Argentine a de très sérieux problèmes d’inflation, on cause quoi !
Bien entendu l’image de Nestor est vendue comme celle de celui qui a sauvé le pays, il va bientôt faire partie de la liste sacrée des hommes indispensables de la liturgie péroniste, mais bon, personne n’est dupe, sauf ceux qui le veulent bien, mais on retrouve petit à petit le calme et la tranquillité, les problèmes à régler ne sont plus que des problèmes qui nécessitent des solutions et non plus l’occasion de déclarer une guerre sainte contre une partie de la population.
Tout porte à croire que de continuer ainsi, le péronisme qui s’était fracturé se ressoude pour conserver le pouvoir quitte à y inclure des familles justicialistes qui jusqu’à présent avaient été exclues du partage des prébendes et autres trésors de guerre issus de la corruption institutionnelle.
L’opposition, comme toutes les oppositions ou les luttes d’ego n’ont pas de fin, est, comme on aime le dire en France, l’opposition la plus bête du monde. On a connu la droite et puis la gauche la plus bête du monde. Tant qu’elle ne sera pas trouvée un leader et un programme elle restera là ou elle tente de survivre depuis 7 ans, dans les limbes de la démocratie et du pouvoir. Tant pis pour elle.
La seule interrogation, elle existe, ce soudain retour à une Argentine apaisée, raisonnable et désireuse de réintégrer le concert des nations, même si ce concert est parfois bien triste, est-ce une stratégie électorale ou une réalité ? Vous le saurez après 2012, quand Cristina, cela ne fait aucun doute, aura été réélue Présidente, je l’espère cette fois-ci, de tous les Argentins.

PS : mes excuses pour cette longue absence, j’ai été malade, rien de très grave, mais beaucoup de médicaments et de temps. C’est la vie.

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Ce qui est fantastique avec les morts, c’est que l’on ne se souvient que de leurs qualités, même lorsqu’elles étaient peu apparentes. La mémoire efface leurs défauts qui sont enterrés, semble-t-il, avec les restes. On se sent ainsi magnanime, charitable, d’autant que les actes de charité qui ne coûtent rien sont toujours les plus recherchés et pas seulement chez les chrétiens.
Dans un couple, celui ou celle qui reste se voit ainsi auréolé de vertus jusqu’à présent inconnues et de pouvoirs quasi magiques. C’est ainsi que la veuve d’un célèbre chirurgien me confiait un jour que des patients la consultaient toujours sur l’opportunité des coups de bistouri dont ils avaient besoin. Femme au foyer, elle ne savait malheureusement que découper un poulet, et encore, ce que personne ne voulut jamais croire.
Nestor avait la politique dans le sang, le sens des affaires aussi, mais il émane de sa personne aujourd’hui une aura toute particulière que relatent non seulement ses amis, mais aussi l’opposition.
De quelle manière extraordinaire cet homme avait-il construit son espace politique, on l’entend dans toutes les bouches !!!
Vous devriez savoir que plus on construit son rêve, plus on se scandalise que les autres y résistent, et plus on a envie de les faire souffrir. Les révolutionnaires partagent avec les prophètes une incroyable cruauté à l’égard de leurs ennemis. Qu’ils s’estiment représentants de Dieu, du Peuple, de la Juste Cause, ils glissent doucement dans la mythomanie, puis dans la paranoïa.
Comment va réagir la veuve devant cette avalanche de qualités qu’on va lui attribuer dans les prochains mois ? Les sondages de ce matin lui donnent 50 % de voix alors qu’il y a quelques jours elle atteignait avec difficultés les 30 %.
Reprendra-t-elle la croisade du défunt ?
Cela devrait faire réfléchir.

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C’est ce qu’a annoncé le ministre des Relations extérieures à CNN, hier. Le sera-t-elle réellement ? C’est une autre question, mais il était important de placer un pion sur une case qui restait vide afin que personne dans ce moment de vacuité du pouvoir ne puisse se présenter comme le candidat du Kirchnérisme pour les élections de 2011.
On pense bien sûr à Hugo Moyano qui aurait eu, laisse-t-on sous-entendre, il faut toujours se méfier de ce genre de sous-entendus qui arrivent toujours à point nommé, une vive controverse avec Nestor Kirchner la veille de sa mort et que Cristina aurait reçu froidement pendant les funérailles.
Allez savoir, Halloween n’est pas loin. Tricks or treats ?

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On le sait tous ici, beaucoup mieux qu’ailleurs, c’est Nestor qui tenait la barre, qui prenait toutes les décisions, qui tenait d’une main ferme le parti péroniste, malgré ses dissidents, qui avait fait un pacte avec le diable en la personne de Hugo «Jimmy Hoffa» Moyano, leader de la CGT.
En sept ans, la Casa Rosada n’a jamais réuni un conseil des ministres, Nestor était le ministre de toutes les entités gouvernementales.
Puis, il y avait la belle Cristina, un peu comme l’égérie d’une marque de luxe, celle qu’on montre, qui parle bien et stigmatise des foules qui ne sont venues, payées et nourries pour la grande majorité, que pour voir la réincarnation d’Evita.
Il y a un vide de pouvoir qui va se remplir très rapidement.
L’opposition, tout d’abord, s’en tiendra à un strict respect des institutions. Elle sera son seul et réel soutient. Elle n’a pas d’autre choix.
Du côté du péronisme et de la CGT, ce sera le bal des hypocrites, Hugo Moyano, mais aussi les plus proches collaborateurs de Kirchner vont se livrer à une guerre sans merci. Le péronisme dissident n’aura lui non plus de cesse que de présenter un candidat potable pour 2011.
Bref, il va falloir sans faire de bruit, gérer le quotidien, Cristina et ses collaborateurs peuvent le faire s’ils veulent bien éteindre les guérillas que Nestor a fomentées à droite et à gauche afin d’agrandir son espace politique.
Les actions argentines sont à la hausse aujourd’hui et l’indice du risque pays a baissé. Tout un symbole, mais prudence, les soubresauts de la bourse ne sont que les instantanées d’une émotion et d’une réalité d’un jour. Ils n’augurent en rien de l’avenir.e

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