Voilà une situation que les sondages n’avaient pas prévue. S’il était évident qu’Ollanta Humala sortirait premier des urnes au premier tour, rien ne laissait supposer que la fille de Fujimori serait celle qui devra l’affronter.
Ollanta Humala c’est le clone de Chavez, même s’il se déguise en Lula pour ne pas inquiéter la population, il devra, s’il est élu, emboîter le pas à un chavisme de plus en plus autoritaire.
Autoritaire c’est d’ailleurs le seul point commun qui existe entre ces deux candidats, situés à l’extrême gauche pour le premier, à l’extrême droite pour la seconde.
Les observateurs ont pu penser un moment que Humala aurait à affronter Pablo Kuczynski ou bien Alejandro Toledo et se rassuraient en pensant que dans ces conditions il était fort probable que le rejet d’un populisme à la Venezuelienne mettrait obligatoirement le second arrivé en position pour gagner la présidence comme cela s’était passé lors des dernières élections présidentielles qui avaient donné la présidence à Alan García, pourtant un modèle de corruption lors de son précédent mandat entre 1985 et 1990.
Une petite chance encore pour Kuczynski, même si les sondages à la sortie des urnes le donnent perdant pour que les Péruviens n’aient pas à choisir entre la peste et le choléra.
C’est une opinion personnelle, les Péruviens sont seuls ceux qui devront faire un choix. On peut comprendre néanmoins ce vote de contestation, malgré une croissance très forte ces dernières années, la pauvreté, selon les statistiques nationales, dépasse les 34 % de la population. Une croissance soutenue donc, mais qui en aucun cas n’a changé les conditions de vie des plus pauvres, un terreau fantastique pour tous les populismes, de droite ou de gauche.
-34.593242
-58.390014
Read Full Post »